Histoire (Extrait du livre de Abbé S.Massa « Histoire de Grasse » paru en 1878 et réédité en 2002)

Grasse est une ville vouée aux fleurs et aux fruits : « une cité fort ancienne, patrie des eaux de senteurs, des pommades et des parfums de toutes sortes » qui a été élevée sur le versant méridional d'une colline, d'où l'on aperçoit la Méditerranée, de la pointe de Théoule au cap de Villefranche, les îles de Lérins et, çà et là, des châteaux situés sur des monticules ou « au fond de délicieuses vallées ». Le climat y est très sain et tempéré et on peut « en toute saison la visiter avec intérêt ». Les principaux édifices - la tour de la Commune, vestige d'un monument grandiose, la chapelle de Saint-Sauveur ou de Saint-Hilaire, édifiée sur l'ancien temple dédié à Jupiter Ammon, Notre-Dame de Podio, jadis cathédrale, l'église de l'Oratoire, ainsi que l'hôtel de ville et l'hôpital - Les hommes célèbres du lieu : Jean-Honoré Fragonard, qui fut le peintre du roi, son fils, Alexandre-Évariste, peintre, lui aussi et sculpteur de renom (Paris lui doit la façade du Corps Législatif), mais aussi Belaud de la Belaudière, restaurateur, au XVIe siècle, de la poésie provençale, le général Guidal qui fut impliqué dans la conspiration Mallet, le conventionnel Maximin Isnard, dont la vie fut un véritable roman, Marot Hugolen, chevalier de Rhodes, Louis Canet le juriste...
Toutefois, l'essentiel de son ouvrage est (naturellement) consacré à l'histoire, riche en drames et en péripéties, de la ville et de sa région et il la retrace depuis les origines très anciennes jusqu'à l'époque contemporaine. Les Celto-Ligures, fondateurs de la cité, n'acceptèrent jamais réellement le joug de l'envahisseur romain et bien que vaincus trois fois par leurs adversaires transalpins (en 154, 125 et 118 avant J.-C.), ils reprirent les combats et la ville, plusieurs fois détruite, pacifiée après la conquête de Jules César (58-51), qui la fortifia et lui accorda des privilèges, tomba à nouveau entre leurs mains, avant d'être dévastée par leurs adversaires. La période qui suivit fut plus paisible, mais à partir du Ve siècle, après la chute de l'Empire romain, les invasions se succédèrent : Ostrogoths et Visigoths, Vandales et Francs, Lombards, puis Sarrasins ravagent villes et villages ; les derniers en date réussirent à s'implanter dans la région (VIIIe siècle), mais ils en furent définitivement chassés en 942 par une coalition de seigneurs provençaux. Ensuite, jusqu'au XIIIe siècle, la ville de Grasse prospère et s'embellit : alliance politique avec les Pisans, création d'un évêché en 1245, mais surtout reprise d'activités très anciennes dans la cité et sa campagne : industries diverses, (fabriques de draps, tanneries, mégisseries et savonneries), commerce et agriculture, si souvent compromis par les guerres et les destructions. La ville ne cessera de s'agrandir par la suite, mais le XVIe siècle est mouvementé, du tremblement de terre de l'année 1535 à l'assaut de la ville par la Ligue (1589), en passant par le conflit entre François Ier et Charles Quint (1536) et les disputes théologiques, les prêtres n'osant plus monter en chaire ; le XVIIe siècle est marqué par l'épidémie de peste de 1629, le mécontentement populaire contre la politique de Richelieu et le XVIIIe par un hiver terrible (1709), l'occupation autrichienne (1746-1747) et les violences révolutionnaires (les Égorgeurs). La paix et la prospérité reviennent après 1815.

Importance de Grasse en Généalogie

Au cours des XIe et XIIe et une partie du XIIIe siècle, Grasse était la ville la plus importante sur la rive droite du Var, tant sur le plan économique que sur le plan démographique. Une période importante fut les années 1580 à 1582 pendant laquelle la peste à décimé la moitié de la population Grassoise soit environ 5000 personnes. Pendant cette période de peste, les registres notariaux sont essentiellement des testaments, dans lesquels il est clairement indiqué que le notaire et les témoins ne s’approchent pas du testeur lorsque ce dernier est malade.
Cannes dans cette période était un petit port de pêche et n’avais pas une grosse valeur économique pour la région.

Mouvements de la population

Avant 1800, les principaux mouvements de la population de Grasse se faisaient avec les villages autour de Grasse et très peu avec la région Cannoises. Les principaux villages concernés sont Châteauneuf-de-Grasse, Saint Vallier, Cabris, Escragnolles, Peymeinade, Mouans-Sartoux. On trouve aussi des mouvements de cette populations avec les départements voisin, Alpes de Haute Provence (Soleilhas et Peyroules) et le Var (Mons).

Après 1800 de nombreux Italiens de la région de Coni viennent s'installer à Grasse, soit célibataires ils épousent une Grassoise, soit avec toute leur familles. Ce sont principalement des artisans du bâtiment. C'est durant la fin 1800 que l'on trouve un mouvement de la population de Grasse vers la région Cannoise qui prend de l'importance.


 

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